Ça ne date pas d'hier... Introduction
Trois questions à Elisabeth Baudin, archiviste municipale
Le Vitrollien vous emmene à la découverte de l’histoire de la cité du Rocher. Ce petit voyage dans le temps s’articule autour de faits anecdotiques du début du XXe siècle qui ne sont pas sans évoquer l’actualité quotidienne. La rédaction de cette chronique intitulée «ça ne date pas d’hier» s’appuie notamment sur des informations recueillies dans les ouvrages «Regard sur Vitrolles», édité en 1988 ainsi que dans la «monographie de Vitrolles» par le chanoine Pascal, rééditée en 2003. De plus, afin d’étayer nos articles, nous avons également sollicité le service des archives municipales qui ne renferment pas moins de quatre siècles d’histoire. En guise d’introduction à ce rendez-vous hebdomadaire, Elisabeth Baudin, l’archiviste de la ville depuis plus de vingt ans, nous explique le fonctionnement de ce service fondé en 1972 par Lucien Martin.
Paru en été 2005 dans La Provence édition Etang


 
Elisabeth Baudin, responsable des archives municipales Vitrollaises.

1) Quel volume représente les archives municipales ?
A ce jour, nous ne comptons pas moins de 1200 mètres linéaires d’archives. Ces dernières sont réparties en deux grandes familles. D’une part les archives anciennes, de 1572 à 1970, sont entreposées sur 100 mètres linéaire dans un local situé au premier étage de la mairie du village. Et d’autre part, les archives contemporaines, de 1970 à aujourd’hui, sont rangées dans un local situé au premier étage de la salle des fêtes, dans l’ancienne caserne des pompiers.

2) Toutes les archives sont-elles consultables ?
Oui, mais ces dernières sont soumises à des délais de communication, à l’exception des délibérations du conseil municipal, des arrêtés du maire, des budgets et comptes de la municipalité, des plans cadastraux, des publications administratives et des listes électorales. Pour tous les autres documents, les délais minimums de communication sont de 30 ans. Ces derniers peuvent s’élever à 60 ans pour les documents mettant en cause la vie privée des personnes, à 100 ans pour les affaires portées en justice, à 120 ans pour les dossiers de personnel, et enfin jusqu’à 150 ans pour les documents contenant des renseignements individuels à caractère médical.

3) Parmi les archives anciennes, quels documents pouvons-nous consulter ?
Parmi les documents du fond ancien, le public peut consulter sur place les registres paroissiaux contenant des informations sur les baptêmes depuis 1572, et sur les mariages et sépultures depuis 1660. Nous disposons également des délibérations du conseil de la communauté depuis 1618, des documents sur le cadastre du XVIIème et du XVIIIème siècle. En ce qui concerne le XIXème siècle, il est également possible de consulter les matrices et les plans parcellaires du cadastre «napoléonien», les arrêtés du maire, les registres des copies de lettres ainsi que les recensements de la population depuis 1836.